Je fais suite au dossier spécial des Echos publié avec l'édition du mardi 23 juin sur l'emploi des jeunes diplômés. Si ce n'était pas le coeur du sujet, plusieurs articles parlaient de l'utilisation des réseaux sociaux pour décrocher un premier job. Ils me laissent un goût étrange : certes utiles, on peut se débrouiller sans. Exemples et explications.
Un article annonçait pourtant la couleur : "plus utiles que jamais"
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Or deux articles se concentrant sur le vécu d'étudiants de différentes formations nuancent :
- Une étudiante des Arts et Métiers ne l'exclut pas, mais a des propositions sans. L'article est d'ailleurs intitulé "une stratégie bien pensée" (sans les réseaux sociaux)
- Un étudiant de l'ESC Toulouse (l'ESC avec le plus fort potentiel pour arriver en haut du classement) a utilisé les réseaux sociaux... mais c'est l'utilisation d'un "mail basique" avec CV en pièce jointe qui a joué.
J'avoue avoir été déçu par ces témoignages pas très convainquants. Mais la réponse est peut être simplement dans les réseaux sociaux sur lesquels les journalistes se sont concentrés : LinkedIn, Xing et Viadeo. S'ils rassemblent de nombreux inscrits (ce qui n'est pas le cas de Viadeo, article à venir sur un "7 milliions" qui ne résiste pas aux faits), ils ne sont pas adaptés à la recherche d'un premier emploi.
LinkedIn et Xing sont principalement conçus pour les professionnels déjà en poste, et qui recherchent des opportunités aussi bien commerciales, d'embauche ou de partage d'idées.
Contrairement à d'autres (Weavlink pour citer le plus adapté, mais aussi Réseaucampu ou jobingénieur), ils n'apporte pas d'information ni d'offres d'emploi ciblées permettant une véritable rencontre entre les entreprises et les étudiants pour les offres et entre les salariés de ces sociétés et les étudiants pour les infos pratiques (ambiance, évolutions possibles, rémunérations,...).
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