Je termine la lecture du fameux livre de Philip K Dick, Ubik, et en parallèle suis en train de me mettre à niveau dans ma veille sur le sujet "big data". La similitude est troublante. Tout comme "Ubik", la majorité de ceux qui parlent du "big data" ne savent pas de quoi il s'agit, se persuadent de sa nouveauté, et lui attribuent tous les miracles : guérir les maladies, prédire l'avenir et mettre au fin au chômage.
L'effervescence publicitaire a le mérite de sortir le sujet de son périmètre technologique pour convaincre les métiers, divers et variés, qu'il s'agit de la panacée dont ils ont absolument besoin.
Le congrès big data, dont la seconde édition se tiendra le 3 et 4 avril prochain au CNIT de La Défense est un bon exemple. Sa première édition 2012 accueillait une population d'éditeurs de logiciels, de professionnels et des SI et de techno geek. En un an, la fibre geek a vibré au delà du cercle des 100% techno, et la douce mélodie "big data" résonne un peu partout.
Les grandes entreprises du net, ou tout simplement toute start up et plus de l'économie numérique se trouve être une entreprise proposant une solution de big data. Soit par des solutions automatiques et technologiques, comme réussissent les principau réseaux sociaux ou sites d'indexation (Facebook, google, LinkedIn, Viadeo,...), soit par des solutions "expertes", et c'ests là que je positionne les armées de community managers qui planchent sur l'exploitation et le développement des big data que représentent les communautés dont ils ont la charge.
Je fais le rapprochement d'autant plus volontiers avec Ubik, qu'il s'agit d'un produit issu de la publicité, offrant un monde meilleur en perspective, mais avec une ambiguïté maintenu par l'auteur qui résume bien notre situation avec les big data : est-ce pour le pire ou pour le meilleur ? Le pire serait l'échec de la protection des données personnelles (cf. les attaques des état-unis contre le projet européen en cours) et l'avènement d'un monde s'organisant selon ce que les machines en devine. Le meilleur... serait tout le contraire, mais reste effectivement à inventer. Les promesses sont nombreuses, nous devrions rapidement tomber dans le creux du "Hype cycle" du Gartner, et ainsi voir émerger les applications et solutions qui vont perdurer (survivre ?).
Bon, je continue mes lectures de Philip K Dick, ça m'aidera peut être à comprendre mieux les big data.
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