Les premiers signes de crispation du marché de l'emploi pour accueillir les jeunes se sont fait sentir fin 2008, en contre coup du séisme de l'automne qui a ébranlé le secteur financier... et toutes les entreprises qui s'appuient dessus. Or la réplique la plus importante touche les jeunes diplômés 2009.
Diplômés 2008 : coup de barre
C'est la dernière génération pour laquelle des statistiques sont disponibles, et le constat est clair : fort "retard à l'embauche". Donc difficulté à décrocher un premier job.
Concrètement, 38% des jeunes diplômés 2008 sont en emploi en avril 2009, alors que la promotion précédente flirtait avec un taux d'emploi de 80% à la fin du printemps ! [1]
Diplômés 2009 : coup de bambou
Les chiffres "globaux" ne sont pas encore disponibles, mais les constats ne sont pas encourageants, fruit de la conjonction d'un changement de priorité des entreprises et des DRH (faire mieux avec autant ou moins de ressources) et de la généralisation des emplois antichambres du CDI, mais où les pièce s'enchaînent sans fin avant d'obtenir un semblant de stabilité.
Les entreprises ont engagé des plans d'économie, pour des raisons de survie ou simplement parce que le contexte social le permet. Les organisations changent, les équipes sont fusionnées, et ce qui était fait par deux personnes est assumé par une seule. Les départs à la retraite ne sont plus l'occasion d'embauches, mais de repositionnement.
Les offres d'emplois publiées ont donc chuté, avec un creux entre janvier et mai. Courant juin, pas mal d'offres sont sorties (postes d'ingénieurs, de commerciaux, de marketing), mais l'embellie a été de courte durée. Depuis mi août, les annonces sont publiées de manière plus sporadique, en volume bien insuffisant pour les masses de jeunes diplômés. [2]
A cette pénurie de places, se conjugue un niveau supplémentaire de précarisation. Le stage conventionné après les études devient une norme dans des secteurs qui déroulaient il y a deux ans encore le tapis rouge : conseil et banque. Sortir d'une grande école n'assure plus un CDI, mais une facilité à commencer par un stage, bien sûr de pré embauche, mais de 6 mois quand même [3]. Les entreprises se dotent d'une flexibilité importante en attendant de voir un peu plus clair. Le profil type débutant en septembre se verra proposé un CDI en février 2010, et ne sera confirmé à son poste... qu'en septembre 2010 ! Une année d'attente.
Dans l'hypothèse la plus favorable où les statistiques entre les promotions 2008 et 2009 n'empirent pas, 40% de la promotion aura trouvé un job au printemps, mais peu seront confirmés dans leur CDI.
Préparer le prochain basculement du marché de l'emploi
Reste pour les entreprises à avoir le nez creux et à profiter de cette période trouble pour se forger une image employeur de qualité. Celles qui limiteront les recrutement mais proposeront des postes "normaux" auront acquis un ascendant fort sur leurs concurrent lorsque les embauches deviendront nécessaires pour tout le monde. Et l'horizon 2011-2012 annonce une contraction du marché de l'emploi en défaveur des entreprises.
Un exemple : la Caisse des Dépôts et Consignations. Les embauches sont limitées au strict minimum dans des proportions certainement moindre qu'envisagées du fait des résultats financiers négatifs, mais dans des conditions tout à fait honnêtes. C'est aussi cette année que l'établissement a lancé une vaste campagne d'image employeur pour le groupe CDC. Une bonne façon de préparer l'avenir.
Diplômés 2008 : coup de barre
C'est la dernière génération pour laquelle des statistiques sont disponibles, et le constat est clair : fort "retard à l'embauche". Donc difficulté à décrocher un premier job.
Concrètement, 38% des jeunes diplômés 2008 sont en emploi en avril 2009, alors que la promotion précédente flirtait avec un taux d'emploi de 80% à la fin du printemps ! [1]
Diplômés 2009 : coup de bambou
Les chiffres "globaux" ne sont pas encore disponibles, mais les constats ne sont pas encourageants, fruit de la conjonction d'un changement de priorité des entreprises et des DRH (faire mieux avec autant ou moins de ressources) et de la généralisation des emplois antichambres du CDI, mais où les pièce s'enchaînent sans fin avant d'obtenir un semblant de stabilité.
Les entreprises ont engagé des plans d'économie, pour des raisons de survie ou simplement parce que le contexte social le permet. Les organisations changent, les équipes sont fusionnées, et ce qui était fait par deux personnes est assumé par une seule. Les départs à la retraite ne sont plus l'occasion d'embauches, mais de repositionnement.
Les offres d'emplois publiées ont donc chuté, avec un creux entre janvier et mai. Courant juin, pas mal d'offres sont sorties (postes d'ingénieurs, de commerciaux, de marketing), mais l'embellie a été de courte durée. Depuis mi août, les annonces sont publiées de manière plus sporadique, en volume bien insuffisant pour les masses de jeunes diplômés. [2]
A cette pénurie de places, se conjugue un niveau supplémentaire de précarisation. Le stage conventionné après les études devient une norme dans des secteurs qui déroulaient il y a deux ans encore le tapis rouge : conseil et banque. Sortir d'une grande école n'assure plus un CDI, mais une facilité à commencer par un stage, bien sûr de pré embauche, mais de 6 mois quand même [3]. Les entreprises se dotent d'une flexibilité importante en attendant de voir un peu plus clair. Le profil type débutant en septembre se verra proposé un CDI en février 2010, et ne sera confirmé à son poste... qu'en septembre 2010 ! Une année d'attente.
Dans l'hypothèse la plus favorable où les statistiques entre les promotions 2008 et 2009 n'empirent pas, 40% de la promotion aura trouvé un job au printemps, mais peu seront confirmés dans leur CDI.
Préparer le prochain basculement du marché de l'emploi
Reste pour les entreprises à avoir le nez creux et à profiter de cette période trouble pour se forger une image employeur de qualité. Celles qui limiteront les recrutement mais proposeront des postes "normaux" auront acquis un ascendant fort sur leurs concurrent lorsque les embauches deviendront nécessaires pour tout le monde. Et l'horizon 2011-2012 annonce une contraction du marché de l'emploi en défaveur des entreprises.
Un exemple : la Caisse des Dépôts et Consignations. Les embauches sont limitées au strict minimum dans des proportions certainement moindre qu'envisagées du fait des résultats financiers négatifs, mais dans des conditions tout à fait honnêtes. C'est aussi cette année que l'établissement a lancé une vaste campagne d'image employeur pour le groupe CDC. Une bonne façon de préparer l'avenir.
[1] Sources : enquête AFIJ
[2] Sources : ce que je constate dans mes activités associatives.
[3] Cas vus à la BNP, CapGémini consulting, Société Générale,...
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